Fontbrune (ou Fombrune) doit probablement son nom à la proximité de l'eau et des marais, voire d'une fontaine ("font"). Le domaine apparaît en 1720 sur la carte de la région par l'ingénieur Claude Masse, puis est mentionné pour la première fois en 1756 lorsque Jacques Hiacinthe de Berlouin de la Vinatière, bourgeois, époux de Françoise Blanchard, en est propriétaire et y demeure. En 1767, une de ses filles, Rosalie se marie à Saint-Jean-de-Liversay. Le logis est reconstruit, en tout ou partie, en 1776, date inscrite au-dessus d'une des baies à l'étage de la façade sud, sous l'inscription "L. RAISON", le tout sous un coeur et entre deux fleurs de lys. Il s'agit vraisemblablement de l'initiale et du nom du propriétaire des lieux et commanditaire de la reconstruction, soit Louis-Hilaire Raison (1723-1782), marchand boulanger à Maillé (Vendée), époux de Marie-Anne Martin. En 1781, il afferme Fombrune pour sept ans à Jean Vittet et Jeanne Boismoreau. En 1811, selon le cadastre, Fombrune est détenu par Jean Raison, demeurant à Maillé, sans doute fils et héritier du précédent.
A cette même époque, le logis et les deux ailes de communs qui encadrent la cour avec lui, existent déjà sur le plan cadastral. En revanche, le bâtiment situé aujourd'hui au nord-est de la cour, près du portail, n'apparaît pas : il a dû être construit au 19e siècle, par-dessus un puits qui se trouve désormais à l'intérieur. Les dépendances situées au nord-ouest de la cour ont quant à elles été édifiées à la place d'autres déjà indiquées sur le plan cadastral. Ce dernier représente enfin le parc tout autour des bâtiments, un parc délimité à l'ouest et traversé par des fossés reliés aux marais qui s'étendent au sud.
Après Jean Raison, Fombrune passe vers 1815 à Pierre Boulineau, de Luché, qui le revend en 1825 (selon le cadastre) à François Benoist (1801-1874), fils d'un gendarme et petit-fils d'un cabanier deChoupeau, Jean Martineau, enrichi par le rachat de biens nationaux sous la Révolution. François Benoist vient d'épouser Rosalie Etien (1802-1885), fille du maire de Saint-Jean-de-Liversay. Au recensement de 1861, ils y habitent encore avec leurs enfants et leurs employés. Ils y décèdent tous deux en 1874 et 1885. Fombrune passe ensuite à leur fils, François Benoist (1826-1909) qui y demeure avec son épouse Juliette Gelot, puis au gendre de ces derniers, Joseph Déraze, cultivateur, né en 1860, marié en 1892 avec Irma Benoist. Ils y vivent dans l'entre deux guerres avec leur fille, Antoinette, et un employé. La ferme, entourée de vignes, est alors beaucoup tournée vers la viticulture. Après 1945, Fombrune passe à leur fils, Camille Déraze, né en 1895, époux de Fernande Auger.