La digue a été édifiée dans les années 1650 au moment du dessèchement des marais de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon. A partir de Cigogne et de Thairé-le-Fagnoux (Saint-Jean-de-Liversay) à l'ouest, et jusqu'aux abords de La Grève-sur-Mignon, au sud-est, l'itinéraire choisi se rapproche au plus près de la Sèvre Niortaise et de ses méandres ainsi que, à l'est, de la rivière du Mignon. Jusqu'à la fin du 18e siècle, la ligne de digue n'englobe toutefois pas les marais de Boëre, situés à l'est, communes de La Ronde et de Courçon. Trop difficiles à mettre en valeur, ceux-ci sont en effet retranchés en 1675 à l'aide d'une nouvelle ligne qui relie Caillaude, Chalogne, l'Angle d'Oie (à La Ronde) et la Macaudière (à Saint-Cyr-du-Doret). En 1778, après bien des efforts, les marais de Boëre sont de nouveau mis à l'abri des inondations grâce au rétablissement de la ligne de digues entre Caillaude, la Tête de Boëre et les abords d'Angiré.
Digue des marais de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon
Dossier IA17047545 réalisé en 2019Fiche
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Saint-Jean-de-Liversay, les bords de Sèvre : présentation
Saint-Jean-de-Liversay
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Taugon, les bords de Sèvre : présentation
Taugon
Sommaire
Dénominations | digue |
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La ligne de digues, à gauche, en haut et à droite, sur le plan de partage des marais de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon en 1667.
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La ligne de digues séparant les marais desséchés des marais mouillés, avec les marais de Boëre retranchés, en bas à droite, sur la carte de la région par Claude Masse en 1720.
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Les marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon vers 1837, délimités à gauche, en haut et à droite par la ligne de digues.
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Exrait du plan cadastral de Saint-Jean-de-Liversay en 1811 : portion de la digue de Thairé-le-Fagnoux.
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La digue, à droite, au hameau des Combrands, à Taugon, vers 1900.
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La digue de Thairé, près de la Maquine, à Saint-Jean-de-Liversay, en direction de l'est.
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La digue près de l'Eperon, à Saint-Jean-de-Liversay, en direction du nord.
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La digue au nord de l'Ormeau, à Saint-Jean-de-Liversay, en direction du nord-est.
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La digue des Combrands, au village du même nom, commune de Taugon, en direction du nord-est.
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La digue des Combrands, à l'ouest du village du même nom, en direction du nord-est. A droite, la ceinture intérieure et les marais desséchés.
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La digue au nord-est des Combrands, à Taugon, vue en direction du nord-est.
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La digue au nord-est des Combrands, à Taugon, vue en direction du nord-est.
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La digue, à l'arrière-plan, contenant l'eau qui inonde les marais mouillés, près du pont du Sablon, mars 2020.
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La digue, entre marais desséchés à gauche, et marais mouillés à droite, près du pont du Sablon, à Taugon.
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La digue, entre marais desséchés à droite, et marais mouillés inondés à gauche, près du pont du Sablon, à Taugon.
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La digue de Taugon au Fossé du Loup, vue en direction de l'ouest, encadrée par ses canaux de ceinture.
Aire d'étude et canton | Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Adresse | Commune :
Saint-Jean-de-Liversay Lieu-dit : |
Adresse | Commune :
Taugon
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Adresse | Commune :
La Ronde
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Adresse | Commune :
Courçon
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Période(s) | Principale :
milieu 17e siècle,
4e quart 18e siècle
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La digue serpente entre les marais mouillés de la Sèvre Niortaise, au nord et au nord-est, ceux du Mignon, à l'est, et les marais desséchés de Saint-Jean-de-Liversay, Taugon, La Ronde et Courçon qu'elle met à l'abri de l'inondation. Depuis l'ancienne île de Cigogne (Saint-Jean-de-Liversay) jusqu'aux Ouchettes, près d'Angiré (Courçon), elle suit de manière plus ou moins proche les méandres du fleuve. Du point de vue de la toponymie, elle se décompose en plusieurs portions soit, à partir de l'ouest : la digue de Cigogne, la digue de Thairé-le-Fagnoux, la digue des Combrands, la digue du Sablon, la digue de la Cavalerie, la digue de la Rabatière, la digue de la Rosée, la digue de Caillaude et la digue ou levée de Boëre. Au total, cette ligne mesure environ 26 kilomètres. Elle est franchie à quelques reprises par des axes routiers, aux Combrands, au pont du Sablon, au Passage de La Ronde et à Caillaude.
Comme tous les ouvrages du même type, la digue est constituée, en coupe, d'un haut monticule de terre encadré par deux canaux ou ceintures (la ceinture intérieure côté marais desséchés, la ceinture extérieure côté marais mouillés). Ces canaux sont destinés à recevoir l'eau, notamment en cas d'inondation, pour en freiner les effets sur le flanc de la digue. Le plus souvent, la digue est dénuée de végétation. Certains tronçons sont plantés d'arbres, sur les bords de la digue pour en retenir la terre.
Murs | terre
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Statut de la propriété | propriété d'une association,
Propriété de la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon.
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Références documentaires
Documents figurés-
1720 : Carte du 46me quarré de la generalle des costes du Bas Poitou païs d'Aunis Saintonge et partie de la Basse Guienne, par Claude Masse.
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[1837 :] Tableau, extrait cadastral des marais de Taugon, La Ronde, Choupeau et Benon et de Boëre, situés dans les communes de Saint Jean de Liversay, Taugon La Ronde, Saint Cyr du Doret et Courçon, canton de Courçon.
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1667, 2 janvier : plan [de partage des marais] de Taugon et La Ronde levé par le sieur de Laserre arpenteur général le 2 janvier 1667.
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Suire, Yannis. Le Marais poitevin, une écohistoire du XVIe à l'aube du XXe siècle. La Roche-sur-Yon : Centre vendéen de recherches historiques, 2006.
Chercheur au Service de l'Inventaire du patrimoine de Poitou-Charentes puis Nouvelle-Aquitaine de 2005 à 2017, directeur du Centre vendéen de recherches historiques depuis 2017.
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