Aucune construction ne figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1811. Une école est créée à Thairé-le-Fagnoux dès 1878 pour répondre au besoin né à la fois de l'augmentation du nombre d'habitants (et donc d'enfants à scolariser) dans le hameau, et de l'éloignement géographique du bourg et de son école. On renonce toutefois dans un premier temps à construire de nouveaux bâtiments, le budget communal étant alors accaparé par d'importants travaux aux écoles du bourg. En octobre 1878, la commune loue donc deux bâtiments proches, l'un (une maison composée d'une chambre et d'un préau, appartenant à M. Gaudin-Renoux) pour servir de salle de classe, l'autre (une maison composée d'une chambre et de servitudes, appartenant à Simon Renoux) pour loger l'institutrice. En avril 1880, l'école est transférée dans deux autres bâtiments, l'un loué auprès de Baptiste Ganocheau, l'autre mis à disposition par M. Brodu. Le recensement mentionne en 1881 une institutrice, Adélaïde Poulard. Elle exerce dans des locaux largement insuffisants, comme le dénonce une pétition des habitants de Thairé-le-Fagnoux et des environs, dès 1880 (renouvelée en 1883).
En 1882, alors que l'école compte 42 garçons et 45 filles, décision est enfin prise de construire une nouvelle école, à l'entrée sud du hameau. Le projet est confié à Charles Bunel, architecte à La Rochelle, qui présente ses plans le 10 février. Il propose de placer un premier bâtiment, pour le logement des enseignants, perpendiculaire à la rue, puis des salles de classes à l'arrière, ouvrant sur une cour divisée en deux par un mur, avec des préaux en retour d'équerre de chaque côté. L'école des garçons se tiendra dans la partie ouest, celle des filles dans la partie est. Mais dès le surlendemain, le conseil municipal rejette ce projet, l'estimant trop coûteux. Une longue négociation s'engage avec l'architecte, on envisage même d'en changer, avant de s'entendre avec Bunel sur un projet modifié et moins onéreux, présenté les 21 novembre et 10 décembre 1884 : le mur de clôture sera remplacé par une simple palissade, et l'école ne comprendra qu'un bâtiment principal, englobant les classes, au rez-de-chaussée, et le logement, à l'étage. La pierre de taille proviendra des carrières de Sainte-Même ; les souches de cheminées seront en briques de La Grève-sur-Mignon. Les travaux sont adjugés le 27 septembre 1885 à Auguste Boutin, entrepreneur à Taugon. Le matériel scolaire est fourni en 1886 par Joseph Pouvreau, menuisier dans le bourg de Saint-Jean-de-Liversay.
Au recensement de 1886, la nouvelle école est dirigée par un instituteur, Gabriel Billard, puis en 1891 par Eugène Gaudin et, comme en 1881, par son épouse, Adélaïde Poulard, institutrice. En 1889, l'école compte 61 garçons et 37 filles. Pour les séparer, l'école est partagée en deux par un muret qui coupe la cour en deux, de même que le jardin à l'arrière. Dès l'entre deux guerres, le nombre d'élèves diminue et, en 1926, l'école devient mixte, avec une seule classe. En 1932, un garage à voiture est construit dans la cour des garçons, auprès de la rue, le long du mur de clôture. Après la fermeture de l'école en 1989, les locaux ont été transformés en logement.