Cette ancienne ferme appartenait au 19e siècle et au début du 20e siècle à la famille Joyaud-Geneuil dont ont fait partie les maires de Saint-Sorlin-de-Cônac sans interruption de 1838 à 1908. La ferme apparaît sur le plan cadastral de 1828, à l'exception des dépendances situées au nord-ouest de la cour. A cette époque, elle est partagée entre deux propriétaires : Léon Forestier et François Joyeaux époux Delage. Ce dernier est maire de Saint-Sorlin-de-Cônac de 1802 à 1805, puis de 1838 à 1847. A cette date, son fils Léon lui succède à la tête de la commune. Selon le cadastre, François Joyeaux possède la partie la plus au sud de la maison actuelle (celle en rez-de-chaussée), qu'il fait reconstruire en 1838, ainsi que le chai situé à l'est. Il décède en 1848. Son fils, Léon étant décédé peu avant lui, ses biens passent à son petit-fils mineur, Narcisse. Comme son père et son grand-père avant lui, Narcisse Joyaud est maire de la commune de 1871 à 1900. C'est lui qui donne à sa propriété son aspect actuel. Il acquiert la partie de maison qui appartenait en 1828 à Léon Forestier, accolée au chai, et la fait reconstruire en 1862 (partie aujourd'hui à un étage avec cheminées). Il est sans doute aussi à l'origine de la reconstruction du chai et de l'édification des dépendances de l'autre côté de la cour. Après la mort de Narcisse Joyaud en 1904, la ferme passe à son gendre, Elie Geneuil. Ce dernier est maire de Saint-Sorlin-de-Cônac à la suite de son beau-père, de 1900 à 1908. Après sa mort, sa veuve et sa fille vendent la ferme de Chez-Signoret à Alfred Eraclas, géomètre-expert à Saint-Bonnet, et Marie Maran son épouse, le 26 décembre 1935, devant Me Brilloit, notaire à Mirambeau. En 1965, leur fils James Eraclas revend la propriété à M. et Mme Bruno Rabocelli.
Ferme, actuellement maison
Dossier IA17043460 réalisé en 2010Fiche
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Le chai et la maison vus depuis le nord.
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Parties constituantes
- cour
- chai
- grange
- toit à porcs
Dossiers de synthèse
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Maisons et anciennes fermes, l'habitat à Saint-Sorlin-de-Cônac
Saint-Sorlin-de-Conac
Voir
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Saint-Sorlin-de-Cônac : présentation de la commune
Saint-Sorlin-de-Conac
Sommaire
Parties constituantes non étudiées | cour, chai, grange, toit à porcs |
Dénominations | ferme |
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Les parcelles 2277 et 2278 sur le plan cadastral de 1828, le nord en bas.
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Généalogie de la famille Joyaud-Geneuil.
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Le chai et la maison vus depuis le nord.
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La maison vue depuis le sud.
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L'aile sud-ouest de la maison vue depuis le sud-est.
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Epi de faîtage en forme de pomme de pin.
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Une des cheminées à l'intérieur de la maison.
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Une seconde cheminée à l'intérieur de la maison.
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Détail du décor de la seconde cheminée.
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Les dépendances de l'autre côté de la cour, vues depuis l'est.
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Intérieur du hangar-étable.
Aire d'étude et canton | Estuaire de la Gironde - Communauté de communes de Haute-Saintonge |
Adresse | Commune :
Saint-Sorlin-de-Conac Lieu-dit : chez Signoret Adresse : 160 route de Saint-Bonnet Cadastre : 1828 A 2277 et 2278 ; 2009 A 1633 et 1634 |
Période(s) | Principale :
2e quart 19e siècle
Principale : 3e quart 19e siècle |
Dates | 1838,
daté par source
1862, daté par source |
Les bâtiments de l'ancienne ferme sont répartis de chaque côté d'une cour : au nord-ouest un ensemble de dépendances, au sud-est le logis et un ancien chai. Ce dernier présente une porte en arc surbaissé et plusieurs fenêtres en arc en plein cintre. Le logis se décompose en deux parties perpendiculaires. Celle accolée au chai possède un étage. Elle est couverte d'un toit à longs pans et à croupes, orné d'épis de faîtage en terre cuite. Sa façade principale, orientée au sud-ouest, côté jardin, présente quatre travées d'ouvertures. Elle est rythmée par un solin, un bandeau de niveau mouluré et une corniche à denticules. A l'intérieur, on observe deux cheminées : l'une en pierre de taille avec montants obliques et trumeau mouluré ; l'autre en marbre rouge et au foyer en fonte, à montants droits. L'autre partie de maison, perpendiculaire à la première, sur le côté nord-ouest du jardin, est couverte d'un toit à longs pans avec une seule croupe et un épi de faîtage en terre cuite. Elle ne possède qu'un rez-de-chaussée et un comble, avec aussi un sous-sol. Sa façade est ordonnancée, avec cinq travées d'ouvertures. Elle est couronnée par une génoise. Dans le jardin se trouve l'un des quatre puits de la propriété. De l'autre côté de la cour, un grand bâtiment à façade sur le mur pignon abrite un hangar fermé, à poteaux en bois, et une étable surmontée d'un fenil, ainsi qu'une écurie.
Murs | calcaire
enduit moellon pierre de taille |
Toit | tuile mécanique |
Étages | 1 étage carré |
Couvertures | toit à longs pans
croupe |
Typologies | ferme à bâtiments séparés |
Techniques | sculpture
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Précision représentations | Les épis de faîtage qui orne le toit des deux parties du logis, ont la forme d'une pomme de pin. La cheminée en marbre rouge et au foyer en fonte porte un décor fait d'enroulements végétaux, avec une coquille sur le foyer. |
Statut de la propriété | propriété privée
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Références documentaires
Documents d'archives-
A. D. Charente-Maritime. 3P 4097. 1828 : tableau indicatif des propriétés foncières, état de section.
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A. D. Charente-Maritime. 3P 4098 à 4102. 1831-1939 : matrices cadastrales des propriétés foncières.
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A. D. Charente-Maritime. Registres de l'état civil de Saint-Sorlin-de-Cônac en ligne sur le site Internet : http://www.charente-maritime.org/conseil_general_17/archives_departementales.
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A. D. Charente-Maritime. 3P 4941. 1828-1842 : plan cadastral de Saint-Sorlin-de-Cônac.
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Plan cadastral de Saint-Sorlin-de-Cônac établi entre 1828 et 1842.
Chercheur au Service de l'Inventaire du patrimoine de Poitou-Charentes puis Nouvelle-Aquitaine de 2005 à 2017, directeur du Centre vendéen de recherches historiques depuis 2017.
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