La ferme ou cabane de marais desséchés a été créée au 18e siècle, et non pas au milieu du 17e, au moment des dessèchements de marais, comme la plupart des cabanes des environs. Au partage des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon en 1675, ces marais (deux cabanes dans le carreau C, futures cabanes de la Baudrie et de la Candée) sont attribués à l'un des membres les plus fortunés de la Société, Guillaume d'Harouis, seigneur de la Seilleraye. Originaire de la région de Nantes, trésorier des Etats de Bretagne, et apparenté, par son épouse, à la marquise de Sévigné (qui parle de lui dans sa correspondance), il a investi dans le dessèchement des marais de Choupeau en 1664, à l'époque où la Société des marais devait faire face à d'importantes difficultés financières. Membre incontournable de la Société, il l'a même dirigée en 1670-1671. Mais, lui-même ruiné par ses affaires, il est jugé en 1689 et envoyé à la Bastille où il meurt en 1699, à 81 ans.
La Candée n'apparaît pas sur la carte de la région par Claude Masse en 1720. Dans la seconde moitié du 18e siècle, la cabane appartient probablement, comme la Baudrie, à François Charles Carré, seigneur de Candé (d'où le nom de la cabane), conseiller du roi, président trésorier de France à La Rochelle. La Candée figure bien ensuite sur le plan cadastral de 1811. Celui-ci figure des bâtiments regroupés au milieu d'un espace irrégulier que délimitent des fossés. A cette date, la Candée appartient (comme la Baudrie) à la veuve Jousseaume, demeurant à La Rochelle. Le 10 juin 1822, elle est mise en ferme par Jacques-Jacob Jousseaume, propriétaire demeurant 25 rue de l'Escale, à La Rochelle. Parmi les bâtiments actuels, le logis semble avoir été reconstruit dans la seconde moitié du 19e siècle, probablement en deux étapes.