La ferme du Magasin est la propriété au début du 19e siècle de Pierre Boyveau dit Boyveau-Laffecteur (1743-1812), médecin à Paris, puis de ses héritiers, comme la Petite Métairie et la Parisienne. Elle apparaît comme tel dans le cadastre de 1828. A cette époque, ses terres s'étendent entre le canal du Centre et celui de Charron, et le logis de la ferme, de dimensions réduites, se trouve à l'opposé de son emplacement actuel, près du canal de Charron. A partir de 1889, la ferme appartient à Alexandre Wachter, comme héritier de sa belle-famille, les Fourestier, et qui possède aussi le Mérin d'Or et la Parisienne. Selon le cadastre, c'est lui qui, en 1891, fait construire les bâtiments actuels, du côté cette fois du canal du Centre. Au milieu du 20e siècle, la ferme, consacrée à l'élevage de chevaux, appartient à Herman Cruse, de Bordeaux, neveu par alliance d'Alexandre Wachter et également propriétaire de la Bordelaise et de la Trop Chère. La famille Rabocelli l'exploite entre 1949 et 1960. Les bâtiments ont été restaurés récemment, tout en conservant leur aspect d'origine. Un toit à cochons qui se trouvait à l'arrière a été démoli à la suite de la tempête de 1999.
Ferme dite le Magasin, actuellement maison
Dossier IA17043448 réalisé en 2010Fiche
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La ferme vue depuis le sud-ouest.
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Parties constituantes
- écurie
- grange
- fenil
- toit à porcs
Dossiers de synthèse
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Maisons et anciennes fermes, l'habitat à Saint-Sorlin-de-Cônac
Saint-Sorlin-de-Conac
Voir
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Saint-Sorlin-de-Cônac : présentation de la commune
Saint-Sorlin-de-Conac
Sommaire
Parties constituantes non étudiées | écurie, grange, fenil, toit à porcs |
Dénominations | ferme |
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La ferme vue depuis le sud-ouest.
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La grange à foin et écuries vues depuis l'est.
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Le second bâtiment vu depuis le sud.
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Le corps central, façade principale.
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Détail de la partie de façade en pignon.
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Le corps latéral gauche, ancien logement.
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Epi de faîtage en terre cuite.
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Débordement de toit et consoles.
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Façade arrière, nord, du corps latéral gauche et du corps central.
Aire d'étude et canton | Estuaire de la Gironde - Communauté de communes de Haute-Saintonge |
Adresse | Commune :
Saint-Sorlin-de-Conac Adresse : 242 route de Cônac Cadastre : 1828 B 156 ; 2009 B 167 |
Période(s) | Principale :
4e quart 19e siècle
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Dates | 1891,
daté par source
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Auteur(s) | Auteur :
auteur inconnu
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Cette ancienne ferme comprend deux bâtiments. Celui situé à gauche, vers l'ouest, comprend un haut corps central, ouvert à l'origine sur sa façade est. Il est couvert d'un toit à longs pans et à croupes, orné d'épis de faîtage en terre cuite. Il s'agissait d'une grange à foin. De chaque côté et à l'arrière se trouvent d'anciennes écuries, en appentis. Celles situées de chaque côté sont surmontées de fenils aux parois grillagées en bois.
Le second bâtiment est construit sur des fondations en pierre qui s'élargissent à la base de manière à appuyer sur le sol de marais. Le bâtiment est constitué d'un corps central et de deux corps latéraux. Le corps central possède un rez-de-chaussée, autrefois occupé par des écuries, et un comble. Sa façade est en partie couverte en pignon, avec un épi de faîtage en zinc au sommet, et présente trois travées d'ouvertures. La travée centrale comprend deux baies jumelles étroites au rez-de-chaussée et une porte à linteau triangulaire au comble. La partie arrière de ce corps central abritait aussi des écuries puis une étable. Sa façade présente quatre travées d'ouvertures et un bandeau de niveau. Les deux corps latéraux possèdent un étage et sont chacun couvert d'un toit à longs pans et à croupes, avec des épis de faîtage en terre cuite sur le corps de gauche. Ce dernier abritait un logement à l'avant, des boxes à chevaux et un grenier à l'arrière. Son étage est accessible par un escalier extérieur. Sa façade présente deux travées d'ouvertures. Dans le corps de droite se trouvaient un atelier au rez-de-chaussée à l'avant, éclairé par une large baie, une écurie à l'arrière et un grenier à foin à l'étage, ouvert sur le côté droit et éclairé par deux fenêtres sur la façade.
Le décor de ce bâtiment est à la fois singulier dans les marais de Cônac et caractéristique de la fin du 19e siècle : partie de façade en pignon, débordements de toits soutenus par des consoles, alliance de la brique et de la pierre de taille, créant un jeu de couleurs, sur la partie basse des encadrements des ouvertures du rez-de-chaussée. A cela s'ajoutent des éléments décoratifs plus traditionnels : encadrements des ouvertures saillants et harpés, linteaux en arc segmentaire, bandeaux de niveau, corniche, solin à la base de la façade.
Murs | brique
calcaire enduit pierre de taille moellon |
Toit | tuile mécanique |
Étages | 1 étage carré |
Couvertures | toit à longs pans
croupe pignon |
Typologies | ferme à bâtiments séparés |
Techniques | céramique
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Précision représentations | Les épis de faîtage qui ornent le toit de la grange à foin et écuries, ont la forme d'une pomme de pin. |
Statut de la propriété | propriété privée
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Références documentaires
Documents d'archives-
A. D. Charente-Maritime. 3P 4098 à 4102. 1831-1939 : matrices cadastrales des propriétés foncières.
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A. D. Charente-Maritime. 3P 4097. 1828 : tableau indicatif des propriétés foncières, état de section.
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A. D. Charente-Maritime. 3Q 6548, folio 41 : transcription de l´acte de donation partage par Louise-Lafoi Fourestier dite Elise veuve Prat, demeurant au bourg de Saint-Sorlin, en faveur de ses deux filles épouses Carrière et Wachter, le 29 septembre 1889 devant Coudret, notaire à Saint-Thomas-de-Cônac.
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Informations fournies par M. Bruno Rabocelli, 160 route de Saint-Bonnet, à Saint-Sorlin-de-Cônac.
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A. D. Charente-Maritime. 3P 4941. 1828-1842 : plan cadastral de Saint-Sorlin-de-Cônac.
Chercheur au Service de l'Inventaire du patrimoine de Poitou-Charentes puis Nouvelle-Aquitaine de 2005 à 2017, directeur du Centre vendéen de recherches historiques depuis 2017.
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