Cette ferme apparaît sur le plan cadastral de 1811. On y voit un grand corps de bâtiment perpendiculaire à la rue, comme aujourd'hui, et un second (sans doute le logis), en retour d'équerre par rapport à lui, au fond d'une cour (aujourd'hui un pré), au sud-ouest. Derrière eux, au sud, s'élève un pigeonnier qui devait remonter au XVIIIe siècle.
Cet ensemble apparaît partagé en deux au cadastre de 1811 : le bâtiment perpendiculaire à la rue, encore visible aujourd'hui, et le pigeonnier appartiennent alors à l'ancien député Marc-Antoine-Alexis Giraud, par ailleurs propriétaire de la métairie de Choupeau qui leur est contigüe. Le bâtiment perpendiculaire au premier, qui n'existe plus de nos jours, devait être détenu dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par André Mousseau, marchand, et son épouse, Marguerite Godineau. En effet, au cadastre de 1811-1813, ce bâtiment appartient en indivis à leur fils, Mathurin Mousseau (1750-1832), demeurant à Choupeau (décédé à Courçon), et à leurs gendres : Nicolas de Hillerin (1749-1816), seigneur de la Brande, époux de Louise Mousseau, ingénieur d'armement, demeurant à Bouhet ; et Jacques Grasset (1766-1840), époux de Marie Mousseau, demeurant à Courçon.
Ce bâtiment disparaît dès 1845, selon le cadastre, pour le compte de M. Hillerin. Le premier bâtiment, vaste grange-étable, a dû être en grande partie reconstruit à la même époque, alors que le hangar agricole qui lui fait retour au sud-est a été ajouté. Le pigeonnier subsistait encore en 1980. Il a depuis été démoli.