Le moulin à vent apparaît sur la carte de la région par Claude Masse en 1720. Remontant probablement au 18e siècle (voire au 17e), il figure ensuite sur le plan cadastral de 1811 et appartient alors à Jean Etien (1760-1842), époux de Françoise Ballanger. Notable de la commune, il est maire de Saint-Jean-de-Liversay de 1810 à 1816, et le sera de nouveau de 1819 à 1826 et de 1830 à 1837. A côté, au sud, se trouve déjà sur le plan de 1811 un alignement de bâtiments que Jean Etien partage avec le cousin de son épouse, Pierre Genauzeau (1769-1826), cabanier, époux de Madeleine Chauvet, demeurant à la ferme de la Sablière voisine. Au recensement de 1846, Nicolas Genauzeau (1798-1869), époux de Marie-Jeanne Gelot et fils du précédent, est meunier au moulin de Thairé. Le logis est sans doute en partie reconstruit à cette époque.
Le moulin est ensuite repris par Françoise Fillonneau, veuve de Jean Etien (non apparenté à l'ancien maire), et par ses fils, Jean-Ernest (né en 1856), époux de Scolastique Audouit, et Jean, tous mentionnés aux recensements de 1886 et 1891 et 1901. Le moulin de Thairé prend alors leur nom et devient le moulin Etien. Sur une porte du moulin, on pouvait lire les dates 1872 et 1873, sans doute celles d'une reconstruction partielle ou de la reprise du mécanisme (comme le montrent les photographies prises en 1974 et 1980, le moulin était équipé du système d'ailes Berton, développé au milieu du 19e siècle).
Au recensement de 1921, Jean-Ernest Etien est désormais le seul meunier et vit là avec son épouse et leur fille Louise, veuve de Henri Simonneau (mort des suites de la guerre 1914-1918). Le moulin n'est alors sans doute déjà plus actif, et la famille Etien vit désormais exclusivement de l'agriculture. Observé en 1974, le moulin possède alors encore une grande partie de sa tourelle et une part de son mécanisme, effondré. Il a depuis lors disparu et la tourelle a perdu son tiers nord.