Le plan cadastral de 1828 figure la rivière et ses différents bras, serpentant au fond du vallon, entre le bourg et la Mothe. Le pont qui l'emjambe aujourd'hui n'y apparaît pas, pas plus que la vanne et le lavoir placés en amont du pont. Sur le plan, en aval du pont actuel, un petit bras descend de l'église et passe juste à côté d'un vivier, propriété de la commune, là où se trouve aujourd'hui l'esplanade et le four communaux. La fontaine située en contrebas du bourg, à côté de l'ancien moulin, apparaît déjà sur le plan de 1828, selon une forme circulaire. Elle appartient alors à un propriétaire privé, Jean Massière, demeurant à la Rambauderie.
Ce site fait l'objet d'aménagements et d'un contentieux dans les années 1860. D'un côté, François Bertin établit sur la rivière, d'abord sans autorisation, un moulin à eau pour moudre le blé, là où s'élève aujourd'hui un petit bâtiment, à côté du pont. D'un autre côté, à la même époque, Jérémie Fourestier, propriétaire du Château Saint-Sorlin, installe un barrage d'irrigation et un lavoir en amont du moulin de Bertin, puis les donne à la commune. En 1864, un contentieux s'en suit entre Bertin et les habitants du bourg au sujet du débit de l'eau dans la rivière. Un plan établi à cette occasion montre le moulin installé sur un bras de la rivière, la fontaine à côté, liée à un lavoir, et les bras de la rivière en amont. Sous la pression de l'administration, Bertin met son moulin en conformité en 1869. Le cadastre indique que la construction a été réduite dès 1872, aboutissant probablement au petit édifice actuel.
Par la suite, en 1919, le conseil municipal décide de construire un petit pont pour permettre de franchir la rivière, en remplacement d'un simple madrier. En 1935, il adopte la reconstruction du lavoir à côté de la fontaine et l'installation de la vanne pour mieux réguler le niveau d'eau. Quant au lavoir placé en amont, il a été restauré vers 2000.