L’inventaire du patrimoine de la vallée de la Sèvre Niortaise a concerné Taugon de mai à octobre 2020. Ont été étudiés : d’une part, tous les éléments du patrimoine présents dans une zone d’un kilomètre à partir du fleuve, étendue jusqu'à la route D116 et au bourg ; d’autre part, les éléments les plus marquants et représentatifs du patrimoine relevés sur le reste du territoire communal. L’enquête a ainsi permis d’identifier 266 éléments. Le tout est illustré par 1174 images. Parmi tous ces éléments, certains, relevés à des fins essentiellement statistiques, font l'objet d'un dossier documentaire minimum (repérés de niveau 1). D'autres, retenus pour leur intérêt ou leur représentativité, donnent lieu à un dossier documentaire plus constitué (repérés de niveau 2). D'autres enfin, particulièrement intéressants et documentés pour l'histoire ou l'histoire de l'art, sont étudiés de manière plus poussée dans des dossiers documentaires plus étoffés
Taugon, les bords de Sèvre : présentation
Dossier IA17000211 réalisé en 2020Fiche
Dossiers de synthèse
Œuvres contenues
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Atelier d'artisan, actuellement maison
Taugon, Bourg, 4 rue des Hérons
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Atelier d'artisan, maison
Taugon, Bourg, 15 rue des Roses
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Atelier d'artisan, maison
Taugon, Bourg, 10 bis rue des Roses
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Atelier de menuiserie, actuellement remise
Taugon, Bourg, 23 rue du Marais
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Boucherie, actuellement maison
Taugon, Bourg, 2 place du 11 Novembre
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Boucherie, actuellement maison
Taugon, Bourg, 23 rue de l' Aunis
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Boucherie, actuellement maison
Taugon, Bourg, 2 rue des Hérons
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Boucherie, hôtel, café et restaurant, actuellement maison
Taugon, Bourg, 3 rue du Marais
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Bourg de Taugon
Taugon, Bourg
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Bureau de poste, actuellement maison
Taugon, Bourg, 31 rue de l'Aunis, 1 venelle des Glaïeuls
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Café, actuellement maison
Taugon, Bourg, 1 rue de l' Aunis
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Café, actuellement maison
Taugon, Bourg, 1 place du 11 Novembre
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Café-restaurant, actuellement maison
Taugon, Pont du Sablon (le), 5 route du Pont du Sablon
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Canal de la Banche
Marans,
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Canal du Fossé du Loup
Taugon, Fossé du Loup (le), Marais du Pain Perdu
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Cour commune
Taugon, Bourg, 2 et 4 rue des Moulins
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Cour commune
Taugon, Bourg, 7 rue du Moulin
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Croix de chemin
Taugon, Bourg, rue des Rentes
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Croix de chemin
Taugon, Pont de la Rabatière, rue de la Cosse
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Demeure
Taugon, Bourg, 24 rue du Marais
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Digue des marais de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon
Saint-Jean-de-Liversay,
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Ecluse ou pêcherie du Sablon, puis passage par bac (disparus)
Vix, Passage (le)
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Ecole primaire privée, actuellement maison
Taugon, Bourg, 3 rue de la Vinette
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Eglise paroissiale Saint-Jean de Taugon
Taugon, Bourg, place du 11 Novembre
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Epicerie et mercerie, actuellement maison
Taugon, Bourg, 1 impasse du Paradis
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Epicerie, actuellement maison
Taugon, Bourg, 10 rue de l' Aunis
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Ferme
Taugon, les Rentes, 8 rue des Rentes
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Ferme
Taugon, Bourg, 4 rue du Moulin
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Ferme dite Belle et Bonne
Taugon, Belle et Bonne, route D 109
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Ferme dite l'Héronnerie
Taugon, Héronnerie (l')
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Ferme dite la Boiverterie
Taugon, Boisverterie (la), route D 109
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Ferme dite la Cavalerie ou la Grande Cavalerie, actuellement maison
Taugon, Grande Cavalerie (la)
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Ferme dite la Levée, actuellement maison
Taugon, Levée (la), route D 109
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Ferme dite la Petite Cavalerie, actuellement maison
Taugon, Petite Cavalerie (la)
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Ferme dite la Thébaïde, actuellement maison
Taugon, Bourg, 32 rue du Moulin
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Ferme dite la cabane des Deux Ponts, actuellement maison
Taugon, Deux Ponts (les), route D 109
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Ferme dite la cabane du Petit Sablon, actuellement maison
Taugon, Petit Sablon (le)
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Ferme dite la cabane du Pont Bastard, actuellement maison
Taugon, Pont Bastard (le), route D 109
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Ferme dite le Bassiou, actuellement maison
Taugon, Bassiou (le), route D 109
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Ferme dite le Corps de garde, actuellement maison
Taugon, Ile de la Chatte
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Ferme dite le Grand Air, actuellement maison
Taugon, Grand Air (le)
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Ferme dite le Logis des Grèves, actuellement maisons
Taugon, Logis des Grèves (le), route D 109
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Ferme dite le Petit Air, actuellement maison
Taugon, Petit Air (le)
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Ferme, actuellement Centre Nature du Marais poitevin
Taugon, Bourg, 12 bis rue des Hérons
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 28 rue du Moulin
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Ile de la Chatte
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 35 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 1 rue des Roses
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Combrands (les), 27 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 23 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Frêne (le), 3 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 26 rue du Moulin
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 2 rue des Roses
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Ile de la Chatte
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Boutins (les), 95 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, le Fossé du Loup, 79 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Combrands (les), 8 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 16 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 8 rue de la Cosse
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Fossé du Loup (le), 43 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 1 impasse des Cagouilles
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Pont du Sablon (le), 169 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 47 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 6 rue de la Cosse
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Ferme, actuellement maison
Taugon, le Fossé du Loup, 69 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 18 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Sauveurs (les), 1 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Rouleau (le), 151 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Combrands (les), 2 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 15 rue du Moulin
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Combrands (les), 19 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Ile de la Chatte
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Pont du Sablon (le), 1 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 13 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 11 rue des Hérons
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 34 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, le Frêne, 9 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 11 rue de la Cosse
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Petit Sablon (le)
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Pont du Sablon (le), 167 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 5 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, le Fossé du Loup, 71 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, la Maison Neuve, 12 rue des Rentes
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Combrands (les), 12 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 29 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, la Maison Neuve, 16 rue des Rentes
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 28 rue des Roses
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 32 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Frêne (le), route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 21 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 24 rue du Moulin
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 14 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Boutins, 97 route du Pont du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Boutins (les), 99 route du Sablon
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 28 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, 37 route des Sauveurs
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 25 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Sauveurs, 15 route des Sauveurs
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 22 rue du Marais
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 26 rue de l' Aunis
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 20 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, rue des Hérons
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 33 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 5 route des Combrands
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Frêne (le), 1 route de la Sèvre
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Ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 36 rue du Marais
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Ferme, actuellement maisons
Taugon, Ile de la Chatte
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Ferme, café, salon de coiffure, actuellement maison
Taugon, Bourg, 39 rue du Marais
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Ferme, forge, actuellement maison
Taugon, Bourg, 7 rue de la Cosse
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Ferme, épicerie, café, actuellement maison
Taugon, les Combrands, 4 route des Combrands
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Garage à vélo, maison
Taugon, Bourg, 16 rue de l' Aunis
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Groupe scolaire
Taugon, Bourg, 19 et 21 rue de la Cosse
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Hameau des Combrands
Taugon, Combrands (les), route des Combrands
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Laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Taugon
Taugon, le Moulin-du-Port, 53 et 55 rue de la Cosse
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Magasin de commerce, actuellement maison
Taugon, Bourg, 24 rue de l' Aunis
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Magasin de commerce, actuellement maison
Taugon, Bourg, 28 rue de l' Aunis
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Magasin de commerce, actuellement maison
Taugon, Bourg, rue du Moulin
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Magasin de commerce, actuellement maison
Taugon, Bourg, 19 rue de l'Aunis, rue Saint-Jean
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Magasin de commerce, actuellement maison
Taugon, Bourg, 38 rue de l' Aunis
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Magasin de commerce, atelier d'artisan, actuellement maison
Taugon, Bourg, 21 rue de l' Aunis
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Mairie
Taugon, Bourg, 1 rue du Marais
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Mairie et école primaire (anciennes), actuellement restaurant scolaire
Taugon, Bourg, 10 et 12 rue de la Cosse
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Maison
Taugon, Bourg, 6 rue du Marais
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Maison
Taugon, Bourg, 10 rue du Moulin
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Maison
Taugon, Bourg, 4 venelle de la Pigouille
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Maison
Taugon, Bourg, 4 rue de l' Aunis
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Maison
Taugon, Bourg, 20 rue de l'Aunis
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Maison
Taugon, les Rentes, 4 rue des Rentes
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Maison
Taugon, Bourg, 23 rue des Roses
-
Maison
Taugon, Bourg, 43 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 44 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 25 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 19 rue des Roses
-
Maison
Taugon, Bourg, 29 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 2 rue de la Cosse
-
Maison
Taugon, les Rentes, 6 rue des Rentes
-
Maison
Taugon, Bourg, rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, impasse Brothier
-
Maison
Taugon, Bourg, 37 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 40 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 6 bis rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, impasse Brothier
-
Maison
Taugon, Bourg, 33 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 11 rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, 52 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 18 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 4 impasse du Paradis
-
Maison
Taugon, Bourg, 17 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, impasse des Cagouilles
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Maison
Taugon, Bourg, 16 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 6 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 31 rue du Marais
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Maison
Taugon, Bourg, 45 rue du Marais
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Maison
Taugon, Bourg, 20 rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, 4 ter rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, 30 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 18 rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, venelle des Glaïeuls
-
Maison
Taugon, Bourg, 11 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, impasse du Paradis
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Maison
Taugon, Bourg, 7 rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, 7 rue de l' Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 27 rue du Marais
-
Maison
Taugon, Bourg, 1 rue Saint-Jean
-
Maison
Taugon, Bourg, 5 impasse du Paradis
-
Maison
Taugon, les Rentes, 2 rue des Rentes
-
Maison
Taugon, Bourg, 2 venelle de la Pigouille
-
Maison
Taugon, Bourg, 4 rue de la Cosse
-
Maison
Taugon, Bourg, 5 rue de l'Aunis
-
Maison
Taugon, Bourg, 13 rue du Moulin
-
Maison
Taugon, Bourg, 2 impasse du Paradis
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Maison
Taugon, le Fossé du Loup, 77 route du Pont du Sablon
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Maison
Taugon, Bourg, 6 rue de l'Aunis
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Maison
Taugon, Bourg, 35 rue de l' Aunis
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Maison dite Villa Cyrnos
Taugon, Bourg, 7 rue de la Vinette
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Maison ou hutte
Taugon, Petit Sablon (le)
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Maison ou hutte
Taugon, Pont du Sablon, route D 109
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Maison ou hutte (vestiges)
Taugon, Petit Sablon (le)
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Maison ou hutte dite la Robertrie
Taugon, Frêne (le)
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Maison ou hutte dite la hutte Mitteau
Taugon, Digue de Taugon
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Maison, actuellement dépendance
Taugon, Bourg, 17 rue de l'Aunis
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Maison, actuellement dépendance
Taugon, Bourg, venelle de la Pigouille
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Maison, atelier d'artisan
Taugon, Bourg, 8 rue de l' Aunis
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Monument aux morts
Taugon, Bourg, place du 11 Novembre
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Moulin dit le moulin des Grèves, ferme
Taugon, Bourg, 30 rue du Moulin
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Moulin dit le moulin du Bois (disparu), ferme, actuellement maison
Taugon, Bourg, 11 impasse de la Vinette
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Place du 11 Novembre
Taugon, Bourg, place du 11 Novembre
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Pont
Taugon, Combrands (les), route des Combrands
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Pont de l'île de la Chatte
Taugon, Ile de la Chatte
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Pont de la Boisverterie
Taugon, Boisverterie (la), route D 109
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Pont dit le pont Bastard
Taugon, Pont Bastard (le), route D 109
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Pont dit le pont du Sablon
Taugon, Pont du Sablon (le), route D25b, route D109
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Port
Taugon, Bourg, impasse Claude Bonnet
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Port
Taugon, Bourg, impasse Brothier
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Port
Taugon, Bourg, rue des Hérons
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Port et bac puis pont dit le pont des Combrands
Taugon, Combrands (les)
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Presbytère, actuellement maison
Taugon, Bourg, 3 place du 11 Novembre
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Puits
Taugon, Bourg, rue Saint-Jean
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Vanne dite la bonde du Frêne
Taugon, Frêne (le)
Sommaire
Aires d'études | Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Adresse | Commune :
Taugon
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Taugon sur le plan de partage des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon en 1667.
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Taugon sur la carte de la région par Claude Masse en 1720.
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Taugon sur un plan des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon en 1837.
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Vue aérienne du bourg et des marais desséchés alentour en 1963.
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Vue aérienne du bourg et des marais desséchés alentour en 1962.
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Le carrefour au centre du bourg vu depuis le sud vers 1930.
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La rue principale du bourg vers 1930.
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La rue principale et la place du bourg vers 1900.
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L'entrée sud du bourg vers 1900.
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Le port à l'ouest du bourg, rue des Hérons, vers 1930.
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La Sèvre à Taugon vers 1900.
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Le port des Combrands vers 1930.
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La Sèvre Niortaise au pont du Sablon, en direction de l'est, vers 1920.
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La Sèvre Niortaise à Taugon, vers 1940, huile sur carton par Pierre Langlade, intitulée Vix, Vendée (Musée des Beaux-Arts de La Rochelle).
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Paysage de marais desséchés à Taugon vers 1920.
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Le canal de la Banche au Pont Bastard, vers 1930.
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La rue principale du bourg, rue du Marais, en direction du sud.
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La rue principale du bourg, rue du Marais, en direction du nord.
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Le carrefour au centre du bourg, vu en direction du nord.
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La rue principale du bourg, rue de l'Aunis, en direction du sud.
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Paysage des terres hautes, au sud-est du bourg.
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Paysage agricole sur les terres hautes, à la Cosse, route de La Ronde.
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Le canal de la Banche, à travers les marais desséchés, au Pont Bastard, vers l'est.
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Paysage de marais desséchés, en arrière du canal de la Banche, au Pont Bastard, vers le nord.
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Paysage de marais desséchés au sud du Grand Pré des Noms.
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Paysage de marais desséchés à l'ouest du bourg de Taugon.
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Paysage de marais desséchés entre les Combrands et le bourg, en direction du nord.
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Paysage de marais desséchés entre le Bassiou et les Quatre Journaux.
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Paysage de marais desséchés à l'est de la Boisverterie.
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Paysage de marais desséchés entre le Bassiou et l'Enchère.
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Le canal du Frêne, au milieu des marais desséchés, longé par la route D 109, vu en direction du nord.
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Le bri noir des marais desséchés, la digue de Taugon à l'arrière-plan, près de l'Héronnerie.
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Les marais desséchés vus depuis la digue près du pont du Sablon.
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La Sèvre Niortaise au Marais des Bourbon, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au Marais des Bourbons, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au Marais des Bourbons, vers l'aval.
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La Vieille Sèvre ou contour de Maillé, au sud-est de l'île de la Chatte, en direction du nord-est.
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La Vieille Sèvre ou contour de Maillé, au sud-est de l'île de la Chatte, en direction de l'est.
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La Vieille Sèvre ou contour de Maillé, au pont de l'île de la Chatte, vers l'aval.
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Rives de la Vieille Sèvre ou contour de Maillé, sur l'île de la Chatte.
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Rives de la Vieille Sèvre ou contour de Maillé, sur l'île de la Chatte.
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Prairie et peupleraies dans les marais mouillés de l'île de la Chatte.
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Le canal du Fossé du Loup vu depuis la rive droite, vers l'aval.
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La Vieille Sèvre ou contour de Maillé, au centre, et le canal du Fossé du Loup, à droite, à la pointe ouest de l'île de la Chatte, vus depuis l'ouest.
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La Sèvre Niortaise en amont du pont du Sablon, vue vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au pont du Sablon, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au pont du Sablon, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au pont du Sablon, vers l'amont.
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La Sèvre en crue au pont du Sablon, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au pont du Sablon, vers l'aval.
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La Sèvre en crue au pont du Sablon, vers l'aval.
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La route de halage inondée en amont du pont du Sablon.
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Inondation en amont du pont du Sablon.
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L'inondation sur les marais mouillés près du pont du Sablon, contenue en arrière-plan par la digue de Taugon.
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La Sèvre en crue en amont du pont du Sablon, vue depuis la rive gauche.
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Inondation près du pont du Sablon.
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La Sèvre Niortaise au Marais de la Chaudière, vers l'aval.
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La Sèvre Niortaise au Marais de la Chaudière, vers l'aval.
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Pré dans les marais mouillés de la Chaudière.
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La Sèvre Niortaise au Marais du Sablon, vers l'aval.
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La Sèvre Niortaise près du Petit Sablon, depuis la rive gauche.
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La Sèvre Niortaise et son chemin de halage au Marais du Sablon, vers l'amont.
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Prairies dans les marais mouillés du Sablon.
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Les marais mouillés du Sablon inondés.
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Les marais mouillés du Sablon inondés.
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Les marais mouillés du Sablon inondés.
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Les marais mouillés du Sablon inondés.
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Les rives de la Vieille Sèvre en crue, à l'ouest du Logis du Sablon.
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Les rives de la Vieille Sèvre en crue, à l'ouest du Logis du Sablon.
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La Vieille Sèvre et son chemin de halage à l'ouest du Logis du Sablon, vers l'amont.
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La Vieille Sèvre à l'ouest du Logis du Sablon, vers l'amont.
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Les marais mouillés vus depuis la digue au nord-est des Combrands.
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Les marais mouillés inondés au nord-est des Combrands.
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La Vieille Sèvre près des Combrands.
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La Vieille Sèvre près des Combrands.
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La Vieille Sèvre au nord des Combrands avec, à l'arrière-plan, l'île de Charouin.
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La Sèvre Niortaise au pont des Combrands, vers l'amont.
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La Sèvre Niortaise au pont des Combrands, vers l'aval.
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La Vieille Sèvre au Marais des Sauveurs, vers l'amont, en hiver.
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La Vieille Sèvre au Marais des Sauveurs, vers l'amont, au printemps.
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La Vieille Sèvre au sud de l'Eperon, à la limite entre Taugon et Saint-Jean-de-Liversay, vers l'aval.
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Les marais mouillés vus depuis la digue à l'ouest des Combrands.
Taugon avant Taugon
On ne connaît que peu de choses sur l’histoire de Taugon et de son territoire avant le XVIe siècle. Ancienne île calcaire devenue terre haute entourée de marécages au Moyen Âge, Taugon fait partie des biens dépendant de l’abbaye de Maillezais, donnés vers l’an Mil par le comte de Poitou à cette abbaye, ensuite érigée en siège d’évêché en 1317. L’évêque de Maillezais puis de La Rochelle en est donc le seigneur jusqu’à la Révolution. En 1146, le roi de France Louis VII, duc d’Aquitaine, confirme des exemptions accordées par le comte de Poitou à l’abbaye de Maillezais au sujet de l’église de Taugon. Vers février 1270, Geoffroy de Puy-Chabot et Brice, son épouse, font don à Raoul, abbé, et aux religieux de l'abbaye de Maillezais, de tout ce qui leur appartient à Taugon et au "Vieux-Maillezais" (sans doute le Vieux-Maillé, à La Ronde). En 1301, le lieu de « Toguont » est mentionné dans un échange effectué de la terre et seigneurie de Rochefort contre des domaines en Aunis par le roi Philippe IV le Bel.
Il faut ensuite attendre le XVIe siècle pour relever quelques mentions de Taugon et de ses habitants, notamment dans des actes notariés. La principale a trait à un premier projet d’aménagement de marais lorsque, le 28 novembre 1558, l’évêque de Maillezais cède à treize habitants de Taugon quelques arpents de marais appelés les Combrands, au bord de la Sèvre Niortaise. Ces "marais, lieux et places vagues inutiles" devront être "augmentés et mis en valeur".
Les grands dessèchements du XVIIe siècle
Cette tentative isolée précède la grande œuvre de dessèchements qui bouleverse fondamentalement le territoire de Taugon, comme tous les marais du Nord-Aunis, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Tout commence lorsqu’en 1653, l’évêque de Maillezais-La Rochelle, Jacques Raoult de la Guibourgère, décide de faire dessécher les marais qu’il possède à Taugon et La Ronde, prenant en cela modèle sur l’évêque de Luçon qui vient de céder ses marais de Choupeau à René Sochet de Gontry. Mgr Raoult a besoin d’argent pour financer le transfert de son évêché à La Rochelle, et il fait appel au meilleur enchérisseur. Après avoir rejeté plusieurs candidats, ce n’est qu’en 1657 qu’il accorde ses marais à Pierre Perrien, marquis de Crenan, gestionnaire du comté de Marans, puissant personnage investi dans les dessèchements de marais.
Le 30 mai 1657 est signée entre eux la baillette des "marais, palus, canaux, levées et terres inondées es paroisses de Taugon et La Ronde". Elle prévoit la cession de la propriété de ces marais à Perrien de Crenan et à ses associés ; en échange, l’évêque de La Rochelle percevra un quinzième des récoltes produites dans les marais nouvellement desséchés, en plus de la perception d’un cens pour lods et ventes. Il bénéficiera en outre de deux fermes ou cabanes de marais desséchés, exempts de toute contribution au financement des travaux et à l’entretien des canaux : ce seront la cabane l’Evêque à La Ronde, et la moitié est de la cabane de l’Enchère, à Taugon. Enfin, l’évêque, qui conservera son autorité seigneuriale sur Taugon et La Ronde, recevra 15000 livres pour l’aider à financer la construction de son nouveau palais épiscopal à La Rochelle.
De son côté, Perrien de Crenan s’adjoint au cours des années suivantes plusieurs associés pour l’aider dans sa coûteuse entreprise, et se rapproche des dessiccateurs des marais de Choupeau, d’une part, de ceux de Benon d’autre part. Ils fusionnent le 26 juillet 1657 pour former la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon qui va diriger les opérations et gérer, jusqu’à nos jours, les nouveaux marais desséchés. Le 17 octobre 1665, les membres de la Société se partagent les terres conquises sur les eaux, à proportion de leur apport financier respectif ; un partage renouvelé en 1675 à la suite d’erreurs de comptes et de litiges. Chacun reçoit alors une ou plusieurs cabanes dont les canaux et fossés rectilignes structurent désormais le territoire et le paysage. Au sud, la paroisse de Taugon est délimitée par le canal de la Banche qui achemine toute l’eau du dessèchement vers la mer. A l’ouest et au nord, elle est ceinturée par la digue de Taugon qui empêche désormais l’eau de la Sèvre Niortaise d’envahir les marais desséchés. Au-delà, les marais mouillés restent sous la menace de l’inondation.
Taugon au XVIIIe siècle et sous la Révolution
Ainsi réorganisée, la paroisse de Taugon, dont La Ronde est une annexe, se développe économiquement et démographiquement au XVIIIe siècle. Les grandes cabanes de marais desséchés sont la locomotive de cet essor qui ne profite toutefois avant tout qu’à leurs propriétaires, riches rentiers établis en particulier à La Rochelle. Les Pugnet de Boisvert (propriétaires de la Boisverterie), Fleuriau de Bellevue, Macault et Prou de Monroy, par exemple, dominent la structure foncière du territoire. En 1709, on compte 280 feux (soit environ 1100 habitants) à Taugon et La Ronde, 648 (soit environ 2600 habitants) en 1763, 513 (ou 2130 habitants) en 1790. En 1714, l'ingénieur Claude Masse témoigne de la croissance démographique du territoire, favorisée par les dessèchements : Taugon et La Ronde "se peuplent actuellement. Il y en a [des habitants] trois quarts de plus qu'il n'y en avait il y a 50 ans devant le dessèchement des marais". Parmi les habitants de Taugon, les plus chanceux sont les cabaniers auxquels les riches propriétaires afferment leurs cabanes.
Le reste de la population est constituée de journaliers, ouvriers agricoles dans les cabanes ou qui exploitent leurs marais mouillés et leurs terres hautes, ainsi que d’artisans. Le bourg présente aussi plusieurs moulins : il n’en reste qu’un, aux Grèves, d’autres existaient aux Rentes, au Bois et à la Cosse. Toutes ces activités sont contrôlées par l’autorité seigneuriale de l’évêque de La Rochelle qui, régulièrement, afferme la terre et seigneurie de Taugon-La Ronde à des notables locaux. Les paysans de Taugon bénéficient enfin du marais communal que la baillette de 1657 leur a attribué et que le partage de 1665 a placé à l’ouest du bourg.
Dans les marais, l’activité est encore fréquemment contrariée par les inondations et les ruptures de digues qui dévastent non seulement les marais mouillés mais aussi les marais desséchés pendant une grande partie du XVIIIe siècle. Régulièrement, les autorités et les habitants dénoncent l’effet de goulet d’étranglement provoqué par les digues de Taugon et de Vix au niveau des marais du Sablon, et aussi par les écluses ou pêcheries disséminées sur la Sèvre (le Fossé du Loup, Pain Perdu, le Rouleau, le Sablon…) Pour y remédier, outre l’entretien et la surveillance réguliers des digues et des canaux, la Société des marais de Taugon poste sur sa digue, à partir du début du XVIIIe siècle, et à intervalle régulier, des gardes ou huttiers qui, en échange de la surveillance constante de l’ouvrage, sont autorisés à habiter sur la digue, dans des « huttes », avec leurs familles. Si la plupart ont disparu au XXe siècle, plusieurs de ces huttes sont encore observées aujourd’hui.
La situation évolue peu après la Révolution. Le principal changement réside dans la disparition de l’autorité seigneuriale de l’évêque de La Rochelle, dont les biens (cabane, four banal) sont vendus comme biens nationaux. Quelques cabanes sont aussi saisies à l’encontre de nobles émigrés, mais la plupart les récupèreront sous ou après l’Empire. Tout au long du XIXe siècle, les grandes familles de propriétaires (notamment Jacques Christophe Prou de Monroy et les Fleuriau de Bellevue) continueront à jouer les bienfaiteurs pour la commune et la paroisse. Au début de la Révolution, l’agitation gagne la paroisse, devenue commune, au sujet, déjà, de la question religieuse. Très pieuse (la richesse du décor du chœur de l’église en témoigne, et la paroisse a reçu à plusieurs reprises, au XVIIIe siècle, des missions montfortaines, comme le rappelle la croix de la Rabatière), Taugon s’insurge lorsqu’on lui impose, en 1791, un curé constitutionnel, l’abbé Crespeau, en lieu et place de l’abbé Logeais, réfractaire comme son collègue de La Ronde. En octobre, le curé Crespeau doit fuir Taugon, assailli par la foule à la sortie de la messe, et sans que le maire, Mathieu-Alexis Hurtaud n’ait réagi.
Une commune rurale qui évolue entre 1800 et 1950
La commune connaît quelques évolutions dans la première moitié du XIXe siècle, à commencer par la séparation de La Ronde, érigée en commune distincte par ordonnance royale du 17 octobre 1847. Après cette séparation, la seule commune de Taugon compte en 1851 1159 habitants, 1361 en 1866. Les marais mouillés de Taugon, comme pour tous ceux du bassin de la Sèvre Niortaise, sont mieux drainés grâce au creusement de deux des canaux de redressement du fleuve : le canal du Sablon, certes situé à Vix mais qui améliore l’évacuation des marais mouillés du Sablon ; et surtout le canal du Fossé du Loup qui, à partir de 1834, permet à l’eau et aux bateaux de ne plus avoir à suivre le long contour de Maillé, créant par la même occasion une nouvelle île, l’île de la Chatte, conservée sur le territoire de Taugon. Plus localement, la route d’eau qui, sans doute depuis avant les dessèchements, longe le bourg à l’ouest en desservant ses nombreux petits ports, est régulièrement curée par la municipalité. Les efforts portent aussi sur l’amélioration de la circulation terrestre. Dès 1826, le chemin du Pont Bastard est aménagé le long d’un nouveau canal creusé parallèlement, le canal des Enfers, pour mieux desservir la commune par le sud. Au nord, parallèle au canal du Frêne, une route relie à partir de 1858 le bourg au nouveau passage par bac du Rouleau.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, alors que l’activité commerciale et artisanale se développe dans le bourg, de nouvelles actions sont menées pour améliorer le quotidien des habitants et les communications. Le passage du Rouleau est remplacé en 1900 par le pont du Sablon (reconstruit et élargi en 1972). En 1910-1912, le chemin de halage qui longe la Sèvre Niortaise depuis un siècle, est terrassé au niveau des Sauveurs et reconnu comme voie communale au Fossé du Loup. En 1928, l’île de la Chatte est enfin reliée par un pont, via Maillé. Divers équipements font entrer Taugon dans la modernité : ouverture d’un bureau de poste en 1911 ; mise en place en 1912 de l’éclairage public au gaz dans le bourg, lequel est électrifié à partir de 1922-1923, avant les écarts en 1937 ; ouverture en 1921 de la ligne de bus La Rochelle-Maillé, avec arrêt à Taugon, etc. En 1926, la mairie s’installe dans les anciens locaux de la laiterie coopérative qui, créée en 1893, s’est établie route de La Ronde et continue à exploiter la production laitière des cultivateurs des environs. Malgré tout, victime de l’exode rural, la commune perd déjà régulièrement des habitants : 1268 en 1881, 1098 en 1911, 783 en 1936. Les finances de la commune sont limitées, au point qu’il faudra attendre 1946 pour qu’un monument aux morts soit construit.
Et puis le développement des équipements est marqué par les querelles politico-religieuses qui, déjà prégnantes sous la Révolution, agitent vivement la commune à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. C’est que le camp paroissial est particulièrement nombreux et puissant à Taugon à cette époque, comme en témoigne le pèlerinage à Notre-Dame des Sept douleurs, organisé en particulier à partir de 1873 ; ou encore la reconstruction de l’église, en 1913, après son effondrement partiel, reconstruction vivement encouragée par toutes les autorités, municipales comprises. Le débat entre celles-ci et l’Etat de la troisième République est vif notamment autour de la question scolaire. Si, dès 1837, Taugon s’est doté d’une école publique de garçons pour laquelle on a construit en 1860 de nouveaux locaux, rue de la Cosse, la création d’une école publique et laïque de filles, rendue obligatoire par la loi de 1886, suscite un bras de fer entre l’Etat et les autorités taugonnaises. Le camp paroissial et la majorité du conseil municipal s’opposent longtemps à cette création, estimant suffisante l’école privée pour filles (3 rue de la Vinette), tenue depuis 1867 par les religieuses de l’Immaculée Conception de Bordeaux. C’est contrainte et forcée que la municipalité crée une école publique de filles en 1892, mais il faut attendre 1929 pour que des locaux lui soient véritablement affectés dans l’enceinte de l’école des garçons, rue de la Cosse. La loi de séparation des églises et de l’Etat en 1905 ravive les tensions autour de l’école privée mais aussi du presbytère pour lequel la commune refuse un temps de percevoir un loyer auprès du curé.
Les nouveaux défis de la seconde moitié du XXe siècle
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Taugon fait partie du territoire évacué autour de la Poche de La Rochelle. Après-guerre, la commune continue à perdre des habitants : 719 en 1946, 667 en 1962, 610 en 1990. L’agriculture, frappée par cette perte de main-d’œuvre, se modernise et des opérations de remembrement et de drainage bouleversent, comme au XVIIe siècle, les paysages des marais desséchés (les marais mouillés restant en grande partie à l’écart du processus) : des canaux et fossés secondaires disparaissent, de même que les nombreuses haies bocagères qui, comme le montrent des vues aériennes des années 1950-1960, entouraient les parcelles. Celles-ci sont regroupées en de vastes étendues désormais vouées à la grande céréaliculture, tandis que l’élevage s’éteint quasiment.
Les autorités locales lancent des initiatives pour maintenir la population sur le territoire, notamment les jeunes. Dès 1947, la municipalité décide de mettre à la disposition de la Société sportive de Taugon, ainsi que des élèves des écoles, un terrain communal pour la pratique du sport, terrain pris sur l’antique marais communal qui, à l’ouest du bourg, vit ses derniers feux. Un véritable terrain de sport est aménagé en 1966, et un stade de football est inauguré en 1970. Toujours sur le même site, un terrain de camping est ouvert en 1978, et une salle du Foyer rural est mise en service en 1981, rénovée en 1995. Des cours de tennis voient le jour en 1988. Plus tard, en 2006, un Pôle Nature du Marais poitevin sera aménagé à quelques mètres de là, reconnaissant la situation privilégiée de Taugon au cœur d’un environnement si riche et particulier. Entre temps, la commune a, pour la première fois depuis les années 1860, gagné des habitants, au nombre de 823 en 2012 ; un chiffre cependant en baisse (791) en 2020.
La commune de Taugon s'étend sur la rive gauche de la Sèvre Niortaise. Elle est délimitée au nord-ouest et au nord par le fleuve lui-même, qui marque la frontière avec les communes de Vix et Maillé, en Vendée. A l'est, le canal de la Rabatière la sépare de la commune de La Ronde. Au sud, tout aussi rectiligne, le canal de la Banche assure la limite avec Saint-Cyr-du-Doret et Saint-Jean-de-Liversay, frontière prolongée à l'ouest par d'autres canaux et fossés secondaires tout aussi droits. La commune couvre 15,7 kilomètres carrés. Elle présente plus de 10 kilomètres de rives le long de la Sèvre Niortaise, en épousant ses nombreux méandres. Au plus long (du Marais du Sablon à la Vermillière), le territoire communal s'étire sur près de 6 kilomètres, pour 3 kilomètres au plus large (entre les Combrands et le pont de la Rabatière). A l'intérieur de ce territoire, on retrouve les trois grandes strates paysagères qui composent le Marais poitevin.
Les terres hautes, ancienne île calcaire, prennent place au centre du territoire communal. C'est ici que se concentre l'essentiel de l'habitat (le bourg). De faible altitude, le terrain s'élève vers le sud, culminant à l'église. L'ancienne île affecte la forme d'un triangle dont l'un des côtés, à l'ouest, est longé par une route d'eau. La pointe sud s'étire en une langue de terre sablonneuse, jusqu'au Logis des Grèves. Le coteau se prolonge au nord-est jusqu'au Grand Air et, à l'est, au pont de la Rabatière. Outre le bourg et ses extensions urbaines (à l'est notamment), ces terres hautes sont occupées en terres agricoles (quelques prés, champs céréaliers).
Près de 95 % du territoire communal sont en marais desséchés, tout autour des terres hautes. Ce paysage extrêmement ouvert (surtout depuis les réaménagements de la fin du XXe siècle) est transpercé par les canaux principaux (canal du Frêne, canal de la Rabatière) qui, du nord au sud, acheminent l'eau vers le canal de la Banche, principal évacuateur. Un réseau de canaux et fossés secondaires (lui aussi moins dense depuis quelques décennies, remplacé par le drainage) concourt à faire de ce paysage le royaume de la ligne droite, ponctué ici ou là des sièges d'exploitation des grandes fermes ou cabanes. Le tout est protégé par la digue de Taugon qui file au nord-ouest et au nord, en épousant les courbes de la Sèvre Niortaise.
Au-delà de cette digue, les marais mouillés, inondables, forment une bande de territoire plus ou moins large, selon que la digue se rapproche plus ou moins de la Sèvre (pas plus de quelques dizaines de mètres au Marais des Bourbons, au pont du Sablon ou encore près du Logis du Sablon). Les marais des Sauveurs, du Sablon, de la Chaudière et des Bourbons forment les espaces les plus larges, sans compter l'île de la Chatte, constituée d'une part par la Vieille Sèvre ou contour de Maillé, d'autre part par le canal du Fossé du Loup. Plus relâché dans cette île et dans les marais des Bourbons et du Sablon où s'étendent des prés, le parcellaire se resserre en lanières dans les marais des Sauveurs, et la végétation y est plus dense.
Annexes
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Taugon au début du 18e siècle, extrait du Mémoire sur la carte du 46e quarez de la généralle des côtes du Bas Poitou, païs d'Aunis, Saintonge et partie de la Basse Guyenne, par Claude Masse, en 1719 (SHD, 1Vd60, pièce 51) :
"Ile de Taugon. Cette île est basse, peu élevée au-dessus des marais desséchés qui l'environnent tout autour. Elle était anciennement peu considérable (...).
Taugon. C'est un bourg de plus de 600 toises de long, traversé par une autre rue moindre, qui forme une paroisse avec les métairies de 280 feux. Les habitants en sont aisés à cause de la grande quantité de blé dans de certaines années qu'ils y recueillent et y nourrissent un grand nombre de bestiaux. M. l'évêque de La Rochelle en est seigneur, quoiqu'il y ait quelques maisons de gentilshommes."
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Taugon-La Ronde au début du 19e siècle, extrait de Gautier, M.-A., Statistique du département de la Charente-Inférieure. La Rochelle, 1839, 2e partie, p. 44-45 :
"Taugon-La Ronde. Population : 2361 habitants.
Cette commune, située à 3 myriamètres de La Rochelle, est entièrement placée dans le marais. Le chef-lieu est établi sur un terrain un peu élevé, d'où on extrait un moellon calcaire qui sert à la construction des maisons du pays.
Son étendue comprend 3646 hectares. Le sol est en terre grasse, noirâtre, mélangée de bris, surtout dans la partie du nord. Au midi, le terrain est plus sec et presque sablonneux. Les principales cultures sont le froment, l'avoine et le lin.
Taugon est limité à l'ouest par la Sèvre. Une digue de 15 pieds d'élévation a été construite aux frais des syndics des marais, pour préserver cette commune des inondations de cette rivière. Un peu plus bas que cette digue est une espèce de canal appelé ceinture des Hollandais [?].
Le canal de la Banche sépare cette commune de celles de Saint-Cyr-du-Doret et de Saint-Jean-de-Liversay. Au moyen de petites écluses, communément appelées bondes, on alimente d'eau d'autres petits canaux qui sont percés de manière à permettre aux habitants de transporter, par bateau, leurs denrées à Marans.
Il y a à Taugon deux foires annuelles qui durent deux jours chacune. L'une est fixée au premier lundi de mai, et l'autre au dernier lundi de juillet.
Taugon-La Ronde formait anciennement une île, et c'est de là que cette commune tire l'étymologie de son nom qui, en dialecte celtique, signifie environné d'eau. Les grands travaux de dessèchement qui furent ordonnés en 1599 par Henri IV, fertilisèrent ce pays et livrèrent à l'agriculture des terrains entièrement baignés d'eau et couverts de rouches et de roseaux."
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Taugon au milieu du 19e siècle, extrait de Lacurie, abbé A. F. Excursion archéologique sur les deux bords de la Sèvre niortaise. Bulletin monumental, tome 16, 1850, p. 566 :
"Taugon était une île de l'archipel des Santons, alors que l'océan morcellait en lagunes toute cette partie des départements de la Charente-Inférieure, de la Vendée et des Deux-Sèvres. Le bourg est bâti sur la partie la plus élevée, seule portion, ou à peu près, qui soit possédée par les indigènes, toute la plaine, anciens marais desséchés, appartenant à des étrangers.
Rien d'intéressant pour l'antiquaire à Taugon. L'église, simple nef sans caractère, n'a conservé de sa construction primitive que trois ou quatre mètres de muraille en moyen appareil parfaitement échantillonné, encadrant une fenêtre romane sans ornements. J'ai remarqué, engagé dans l'un des murs du clocher, et mis là comme moellon, un joli petit chapiteau du XIIIe siècle. Cette église, mentionnée dans les plus anciens pouillés de Saintes, était à la nomination de l'abbé de Maillezais.
A la partie la plus déclive du terrain, vers le sud-est, on trouve, à la naissance du marais, une fondrière qui pourrait présenter quelque danger : le pas d'un homme fait trembler le sol à la ronde, et l'on y enfonce sans effort une longue perche sans rencontrer d'obstacle. On raconte que dans les temps anciens, une charrette attelée de boeufs y a disparu.
Il existe à Taugon un singulier usage dont je n'ai pu découvrir l'origine. Par tout pays chrétien, si le futur époux ne conduit pas sa fiancée au pied de l'autel, du moins il la ramène chez lui, quand elle est devenue sa femme. Il n'en est point ainsi à Taugon. Le jour fixé pour la cérémonie des épousailles, le prétendu se rend seul à l'église pour faire tout disposer pour la messe, ordinairement changée, précédée du Veni creator, et suivie du Te Deum. Cependant arrive la future épouse, conduite par son père, ou son plus proche parent, suivie de nombreux invités. Les deux futurs occupent la place d'honneur, ils entendent la messe, et quand la cérémonie religieuse est terminée, le cortège ramène la jeune épouse, pendant que le nouveau marié s'entend avec M. le curé pour faire constater sur les registres de la paroisse l'union nouvellement contractée. Toutes ces formalités accomplies, l'heureux époux va rejoindre sa compagne."
Références documentaires
Documents d'archives-
1146 : confirmation par Louis VII, roi de France, duc d'Aquitaine, d'exemptions accordées autrefois par Guillaume le Toulousain, comte de Poitiers, à l'abbaye de Maillezais au sujet de l'église de Taugon.
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Masse, Claude. Mémoire sur la carte du 46e quarez de la généralle des côtes du Bas Poitou, païs d'Aunis, Saintonge et partie de la Basse Guyenne, 1719.
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1714, août : Mémoire en forme de table qui a été dressé par Masse au mois d'aoust 1714 en levant la carte du cours de la rivière de Sèvre et de la petite rivière de Mauzé avec leurs environs.
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1665, 7 novembre : acte de partage des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon, devant Layné, notaire à Marans.
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Répertoire des actes, lettres, titres, papiers appartenant à la Société de Taugon, La Ronde, Choupeau et Benon fait cette année 1763.
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1675, 18 novembre : partage des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon.
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1669-1685 : actes de partages, procès-verbaux et marchés concernant le dessèchement des marais de Taugon et Choupeau.
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1657-1814 : registres des délibérations de l'assemblée générale de la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon.
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1791-1793 : contentieux au sujet du curé constitutionnel de Taugon Crespeau.
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1813 : état de section du cadastre de la commune de Taugon.
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1821 : matrice cadastrale de la commune de Taugon-La Ronde.
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A partir de 1849 : matrices cadastrales de la commune de Taugon.
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1699, 18 mai : vente d'une meule de moulin de moulange pris dans les moulières de L'Hermenault, destinée au Vieux moulin de Taugon, consentie par Marc Bourgeois et René Chutron, mouliers à L'Hermenault, à Louis Ribreau, marchand au port de La Ronde et fermier d'Auguste Picoron, sieur de la Tour.
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1790, 13 avril : bail à ferme pour sept années de la terre et seigneurie de Taugon-La Ronde, fait par Monseigneur Jean Charles de Coucu, évêque de La Rochelle, à Ambroise Martineau, fermier à Maillezais, et son épouse Françoise Martineau.
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Vers 1270, février : don par Geoffroy de Puy-Chabot et Brice, son épouse, à Raoul, abbé, et aux religieux de l'abbaye de Maillezais, de tout ce qui leur appartient à Taugon et au Vieux-Maillezais.
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1909-1980 : registres des délibérations du conseil municipal de Taugon.
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Informations fournies par Mme Gisèle Guérin (née en 1924), demeurant 2 place du 11 Novembre, à Taugon.
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1701 : Carte contenant une partie du Bas Poitou et de l'Aunis où se trouve Marans et l'embouchure de la Seyvre Niortaise, par Claude Masse.
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1720 : Carte du 46me quarré de la generalle des costes du Bas Poitou païs d'Aunis Saintonge et partie de la Basse Guienne, par Claude Masse.
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Vues aériennes depuis 1945 sur le site internet de l'IGN www.geoportail.gouv.fr.
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[1837 :] Tableau, extrait cadastral des marais de Taugon, La Ronde, Choupeau et Benon et de Boëre, situés dans les communes de Saint Jean de Liversay, Taugon La Ronde, Saint Cyr du Doret et Courçon, canton de Courçon.
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1667, 2 janvier : plan [de partage des marais] de Taugon et La Ronde levé par le sieur de Laserre arpenteur général le 2 janvier 1667.
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Fin 19e siècle-début 20e siècle : fonds de cartes postales Louis Cassegrain, éditeur à La Rochelle.
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Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle. 12 Fi. Fonds de cartes postales de Raymond Bergevin (1870-1953), photographe et éditeur d'art rochelais.
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Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle. 14 Fi. Fonds de cartes postales sur la Charente-Maritime.
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1812 : plan cadastral de Taugon.
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1963 : Le centre bourg de Taugon (l'église Saint-Jean, le cimetière) et le marais environnant.
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Beaussant, Ernest, Notice sur les marais de Taugon, La Ronde, Choupeau, Benon et sur les marais de Boëre, La Rochelle, 1877.
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Clouzot, Etienne. Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle. Paris : H. Champion éditeur ; Niort : L. Clouzot éditeur, 1904, 282 p.
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GAUTIER, M.-A., Statistique du département de la Charente-Inférieure. La Rochelle, 1839.
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Suire, Yannis. L'histoire de l'environnement dans le Marais poitevin, seconde moitié du XVIe siècle - début du XXe siècle. Thèse d'Ecole nationale des Chartes, 2002.
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Suire, Yannis. Le Marais poitevin, une écohistoire du XVIe à l'aube du XXe siècle. La Roche-sur-Yon : Centre vendéen de recherches historiques, 2006.
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Suire, Yannis. Le Bas-Poitou vers 1700 : cartes, plans et mémoires de Claude Masse, ingénieur du roi. La Roche-sur-Yon : Centre vendéen de recherches historiques, 2017, 368 p.
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Taugon, 1900-2000.
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Lacurie, abbé A. F. Excursion archéologique sur les deux bords de la Sèvre niortaise. Bulletin monumental, tome 16, 1850.
Chercheur au Service de l'Inventaire du patrimoine de Poitou-Charentes puis Nouvelle-Aquitaine de 2005 à 2017, directeur du Centre vendéen de recherches historiques depuis 2017.
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